Les 4 préjugés sur le handicap les plus courants
Comme beaucoup de minorités, les personnes en situation de handicap souffrent de nombreux préjugés. Certains sont ancrés tellement profondément dans l’inconscient collectif qu’ils deviennent une réalité fantasmée. Vous serez peut-être surpris de découvrir, dans cet article, que certaines de vos convictions au sujet du handicap sont fausses. Débunkons ensemble 5 préjugés sur le handicap !
Préjugé 1 : “Il n’y a que très peu de chances que le handicap me touche un jour”
Commençons par le très connu : “Cela n’arrive qu’aux autres”. C’est une réaction très humaine que de se croire invincible. Pour notre bien-être psychique, notre cerveau imagine rarement des scénarios déplaisants. Malheureusement, selon l’OMS, “Chacun, ou presque, est susceptible d’être confronté à une forme ou une autre de handicap – temporaire ou permanent – à un moment ou à un autre de sa vie”.
Si cette info donne des sueurs froides à certains d’entre vous, c’est certainement que vous croyez au préjugé suivant…
Préjugé 2 : “Un handicap est forcément visible, comme être en fauteuil roulant”
Ce préjugé s’explique aisément : le pictogramme choisi pour les places de parking réservées aux utilisateurs à mobilité réduite est un personnage en fauteuil roulant. Et lorsqu’un réalisateur souhaite qu’un de ses personnages soit en situation de handicap, il le représente souvent en fauteuil roulant (comme dans les films “Intouchables”, “Avatar”, “saga X-men”).
En réalité, moins de 5% des personnes handicapées sont concernées et il y a seulement 20% de handicaps visibles. Lorsque l’OMS dit que chaque personne est susceptible d’être confrontée à “une forme ou une autre de handicap”, il est probable que, dans la majeure partie des cas, ces formes ne soient pas les plus invalidantes. En effet, la première cause de handicap dans 160 pays est la lombalgie.
Préjugé 3 : “Recruter un professionnel en situation de handicap présente un surcoût pour l’entreprise”
On imagine généralement que la compensation du handicap représente un poste de dépense important pour l’entreprise. Cela peut faire partie des réticences de la part de certains managers ou de chefs d’entreprise à embaucher des travailleurs ayant un handicap. En réalité, 90% des personnes en situation de handicap ne nécessitent aucun aménagement de poste.
Les travailleurs handicapés souffrent de nombreuses autres idées reçues : on remet parfois en question leur efficacité au travail, et on suppose qu’ils seront plus souvent absents. Là aussi, les études font mentir les préjugés puisque le taux d’absentéisme des personnes handicapées est inférieur au taux moyen.
D’après l’étude Cercle Vulnérabilités et Société, “Pour les dirigeants, l’impact de la présence des travailleurs handicapés s’apprécie positivement, surtout en termes de cohésion interne, de qualité de ce qui est produit, d’absentéisme et de gestion des aléas et des imprévus.”
Employer des personnes en situation de handicap est un véritable enjeu. En effet, toute entreprise de plus de 20 salariéz doit justifier que 6% de son effectif ait une reconnaissance “travailleur handicapé”. Si votre entreprise ne répond pas à cette obligation, avez-vous pensé à travailler avec une entreprise adaptée comme NovaSancO ?
Préjugé 4 : “Les personnes ayant une maladie mentale sont agressives et dangereuses”
Les maladies mentales sont particulièrement stigmatisées. En effet, beaucoup les confondent avec le handicap mental. À l’inverse de ce dernier, elles impactent le psychisme de la personne sans pour autant altérer ses capacités intellectuelles.
Un autre stigmate particulièrement répandu dans la fiction est la dangerosité psychiatrique. Des personnages comme Le Joker, dans Batman, ou Gollum, dans le Seigneur des anneaux, sont agressifs et imprévisibles. On attribue ces traits à leurs troubles.
La communauté scientifique nuance cependant ces portraits à charge des personnes ayant un trouble psychique. D’après le psychiatre Jean-Luc Dubreucq : “Sans abus de substance, il n’existe pas de lien significativement élevé entre la violence et les troubles affectifs ou les troubles anxieux“. On entend par substance l’alcool et les stupéfiants.
Le handicap psychique est loin d’être une fatalité condamnant la personne handicapée à être en marge ! Pour prendre le cas de la schizophrénie qui effraie tant, au moins un tiers des malades connaissent une rémission complète des symptômes au cours de leur vie.
Pour conclure
La réalité est beaucoup moins binaire et tranchée que les idées préconçues. N’importe lequel de vos collègues pourrait se révéler être un travailleur handicapé, jugeriez-vous différemment son travail pour autant ? Ces situations de vie ne sont pas systématiquement dramatiques. Cette question est susceptible de concerner tout le monde, avec une volonté de s’adapter et de changer les choses, nous pourrons petit à petit donner le jour à une société plus humaine.